Mon parcours, mon histoire musicale

Salut !

Pour résumer d’abord très brièvement, j’ai connu une première vie professionnelle d’une quinzaine d’années en tant qu’ingénieur dans le domaine scientifique (optique). Ce n’est que depuis 2020 que j’ai entamé la bascule progressive vers une vie de compositeur et producteur de musique, répondant à l’appel insistant de mon âme ! Après avoir publié un album et quelques singles, j’ai décidé, de me lancer en 2024 à 100% dans l’aventure artistique, non sans un certain risque, mais avec enthousiasme et beaucoup de créations à partager !

Pour celles et ceux qui souhaitent un peu mieux me connaître, voici un récit (très) détaillé de mon parcours, qui pourra peut-être vous inspirer.


J’ai pris pour nom d’artiste-interprète SANYERO, qui comprend la racine grecque de mon vrai prénom, Jérôme. Je laisserai place à un peu de mystère sur la signification de ce pseudonyme. Un avantage est qu’il peut se dire facilement dans la plupart des langues. Breton d’origine, c’est au coeur des montagnes Grenobloises que j’ai vécu, jusque là, la deuxième moitié de ma vie.

J’ai toujours été quelqu’un de curieux et créatif, depuis tout petit. Sculpture en pâte à modeler ou en Legos, jeux de bases spatiales, Dragon Ball, dinosaures et passion pour l’astronomie ont marqué mon enfance. Mon attrait pour la musique a connu un bond avec la révélation que fut la découverte des synthétiseurs et des étonnantes sonorités offertes par la musique électronique, en particulier à travers l’écoute de l’album Equinoxe de Jean-michel Jarre, lorsque j’avais 9 ou 10 ans (1989-90). Je fus tout de suite réceptif au type de son et au caractère pulsatif des motifs générés par les arpégiateurs ou séquenceurs. Les possibilités créatives, l’accès à des sons d’outre-espace, me fascinaient.

Deux années de formation au clavier/piano, au début de mon adolescence, m’auront suffi pour me mettre le pied à l’étrier avec un synthétiseur Yamaha (quel cadeau d’anniversaire!). Très vite, je voulais me mettre à composer; pas à interpréter les morceaux des autres (même si on en passe par là, pour apprendre et comprendre les mécanismes, apprécier l’inventivité de nos prédécesseurs). 
Créer. Expérimenter. Jouer. « Matérialiser » des visions, des inspirations, une énergie, librement.
Souvent dans une recherche d’harmonie, de beau.

Depuis, j’ai toujours composé, selon mes envies, selon des cycles plus calmes, d’autres plus intenses, montant progressivement en maturité, me forgeant intérieurement une vaste bibliothèque de motifs sonores et d’expériences plus ou moins réussies dont je ne devinais pas qu’elle allait être déterminante bien plus tard, en particulier sur la diversité des styles que je peux adresser aujourd’hui.

A l’adolescence/jeune adulte, je me suis construis en écoutant presque exclusivement de la musique instrumentale (en particulier Vangelis). Assez peu de chansons, hormis bien sûr quelques tubes pop ou de variété, et un peu de disco (n’a-t-on jamais fait mieux?). Je ne voulais pas de paroles qui, pour moi, « limitaient » le voyage que je recherchais. Autant dire que des morceaux où la voix humaine étaient elle aussi utilisée comme un instrument (technique de superposition, comme dans les chansons d’Enya), m’intéressaient beaucoup. L’écoute de musique instrumentale fut très formatrice car, au delà du plaisir de mélomane, j’étais pleinement attentif à la façon dont les morceaux étaient construits, leur distribution sonore, leur dynamique, les trucs placés ici ou là qui produisent un certain effet. Dans les chansons, on ne se rend pas toujours compte du travail de conception car les paroles écrantent souvent les arrangements.

C’est seulement bien après que l’envie de faire des chansons, ou plutôt, que ma capacité à en écrire et à les chanter, s’est exprimée, au mitan des années 2000. Je venais alors de goûter à deux années en tant que ténor dans une chorale universitaire classique, et rejoignais ensuite un groupe vocal qui chantait exclusivement a capella des titres de style world, jazzy, folklorique, avec des adaptations originales. Quelques concerts régionaux en public, mémorables, ont jalonné cette période passionnante. L’esprit de troupe, de collectif, de partage, m’a beaucoup plu. Et mon oreille de chanteur a commencé à se former là. C’est aux alentours de 2009 que l’envie réelle d’aller vers une vie plus artistique commence à poindre, même si le chemin me semblait alors long, tel un gouffre à franchir.

La composition musicale, instrumentale ou de chansons, resta ainsi une activité d’amateur, continuelle et privée, jusqu’à l’aube des années 2020, parsemée de quelques expériences saillantes (travail collaboratif avec un auteur-guitariste, chant solo de compositions devant quelques centaines de personnes en soirée organisée ou à la fête de la musique, et même un atelier avec -je ne le savais pas alors- un membre du jury de l’ancienne émission PopStar !). J’apprenais, par ailleurs, à jouer de la guitare électro-acoustique, et surtout à faire de la musique assistée par ordinateur (MAO) avec clavier MIDI, délaissant mon précieux arrangeur Roland E96 et ses disquettes pleines de démos. Peu de gens autour de moi était alors au courant de cette « autre vie » très prégnante. J’avançais caché, artiste en devenir. Je n’ai pas grandi dans un environnement de musiciens ou de chanteurs, ni n’ai suivi de formation professionnelle spécifique en la matière. J’ai appris à composer/écrire/enregistrer/mixer en autodidacte, chemin faisant, porté par mon propre enthousiasme et mes inspirations. Je ne suis pas spécialement un « zicos », un technicien expert d’un instrument ou qui joue tous les jours. Ce n’est pas mon rayon. Mon rayon est la création de morceaux, l’architecture, couplée à une énergie, une émotion, une sensibilité. Je parlerai, dans une autre page, de mon processus créatif, et des surprises que j’ai pu vivre (une manipulation accidentelle peut être génératrice d’idée géniale).

A la base, il faut bien le dire, je suis un ingénieur R&D lambda, diplômé d’un Doctorat en physique (PhD). Rien à voir. J’ai en effet travaillé pendant plus de 15 ans en tant qu’ingénieur-chef de projet dans un grand établissement de recherche technologique français, notamment dans les domaines de l’optique/photonique et de l’énergie solaire. J’ai pu occuper différents postes intéressants, dans différents départements et équipes, sur le terrain, et en gestion de projets industriels ou institutionnels (échelle nationale et européenne), avec son lot de brevets, publications, conférences, etc. Bref, est arrivé un moment où j’ai senti, et estimé, avoir fait un certain tour de la question… Fin de cycle. Bam. Ce fut un chapitre significatif de ma vie, complet, avec beaucoup d’interactions humaines, mais qui ne pouvait suffire à Ce qui m’anime en mon for intérieur ! 

Le temps du choix (celui de se choisir), le temps de la grande bifurcation vers l’autre vie, en l’occurrence celle de compositeur & producteur assumé, a alors eu lieu, en 2023, à 43 ans. 
Mais le saut de la foi ne s’est pas fait d’un coup.
Il fallait un test préliminaire, un sas.
Flash back.

Ce n’est que début 2020, donc tardivement (!), que je me suis lancé dans la production sérieuse de maquettes de chansons. J’aménage alors chez moi un petit home studio. Pourquoi donc ne m’y suis-je pas mis plus tôt ? Je ne me l’explique pas. Mais c’était le moment, je crois; j’étais assez adulte artistiquement, au niveau suffisant pour le faire en solo; j’avais atteint une masse critique d’idées. J’étais aussi dans une énergie très « up », contrairement au contexte social de l’époque. Beaucoup d’inspirations, une sensation de magie dans l’air. Je commence alors à faire écouter des premières démos assez abouties, au fil de l’eau, à un cercle limité de personnes, et d’abord à ma famille. J’appréhende un peu, incapable de savoir à l’avance si ça va plaire, même si moi, j’y ai pris un plaisir jubilatoire. 1er morceau : It’s All in the Way…, mai 2020; 2ème : Globe Trotter, Juin 2020 ; 3ème: Autoroute pour le Paradis, Septembre 2020. Etc. Bon retour. Ça surprend. C’est à chaque fois un style différent. Mais oui, ça tient la route, je dois continuer. Je poste les pistes audios sur Youtube discrètement, pour partager et tester auprès d’autres personnes.

2021: je prends mon pouvoir en main pour en faire quelque chose, et décide – première prise de risque – de prendre un congé sans soldes de presque 9 mois, vivant alors sur mes économies, afin d’avancer sur le contenu d’un futur album, sans savoir comment j’allais m’y prendre exactement. En cours de route, comme je me renseigne énormément, je comprends que j’ai l’autonomie pour produire un album et le publier sur les plateformes de streaming via un distributeur digital. Mon objectif est alors de sortir un opus dès 2022. Gros challenge. 

Et ce sera chose faite: RAINBOW, album pop anglophone, est publié le 27/06/2022 ! Wouah. 
Il n’est peut-être pas parfait, mais c’est un bon début.
J’officialise alors mon adhésion à la SACEM, la SPPF, l’ADAMI, la SPEDIDAM. Un pas de plus.
Quelques milliers d’écoute viendront vite, dans plusieurs pays, mais s’essouffleront vite également, dans un monde du streaming foisonnant et hyper concurrentiel (mais qui permet aussi beaucoup de découvertes). A cette période, ayant dû reprendre mon poste d’ingénieur, dans un nouveau laboratoire, je ne pus maintenir la dynamique et être en mesure de promouvoir et accompagner la sortie a posteriori, faire du marketing, ou préparer un concert (on m’a souvent posé la question!). La réalisation très prenante de RAINBOW m’avait assez épuisé, il fallait que je lève le pied et me ménage quelques mois de break. Keep cool.

Qu’on se le dise, au passage, composer et réaliser seul un album de A à Z (depuis la page blanche jusqu’à un 10-titres mastérisé) est un travail considérable, passionnant et éprouvant à la fois, presque fou, un vrai baptême du feu, car il faut beaucoup de ressource intérieure, assurer autant le volet technique, riche et complexe, que la direction artistique, avec un recul suffisamment objectif pour mener l’ensemble. Mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Sans perdre son âme d’enfant 🙂
A travers cette entreprise, on vit aussi une sorte de transformation personnelle, brûlant des barrières psychologiques ou mentales, traversant des hauts et des bas, découvrant des sentiments nouveaux, revisitant sa légitimité, sa place, son image, testant sa confiance ou son endurance, osant s’afficher, confrontant le regard ou l’attitude que les autres ont vis-à-vis de soi (tout un sujet…). C’est très révélateur. On n’est pas toujours compris, ce n’est pas grave. Il faut avancer. Par contre, je n’ai jamais douté de mon univers artistique.
A un moment donné, quand les barrières sautent, qu’est-ce qui peut vous retenir ? Rien.
Si ce n’est un risque à prendre, quand vous êtes prêts, quand il est temps, avec courage et sagesse.

Au final, après une période en veilleuse puis une nouvelle bouffée créative – et une énième frustration! -, je décide, un an après la sortie de Rainbow, de quitter mon très confortable poste d’ingénieur salarié (départ effectif début 2024), pour me reconvertir, structurer et développer une activité d’artiste-producteur indépendant, élargir mes compétences, bref: prendre ma place. 
Avec la part d’inconnu que cela implique.
Soif d’apprendre, soif d’oser l’aventure. Soif de fun aussi.

Il fallait inévitablement mettre un terme à une forme de dualité, une forme de distorsion provoquée par le va-et-vient permanent entre deux mondes très (trop) différents. C’est d’ailleurs à ce moment charnière que je compose, à juste titre, « Rubicon » (surprise à venir!), et que je construis entièrement ce site internet.

Tant de morceaux sympathiques trépignaient d’être finalisés et partagés ! Tant d’espace à libérer pour laisser libre cours à plus de création, pour se montrer davantage, pour permettre des rencontres, collaborations ou opportunités qui, sinon, ne verraient jamais le jour! Il faut savoir ce qu’on veut. Bien sûr, il y a un aspect financier en balance, attention, il faut se préparer et savoir être un peu stratégique.

Avec le recul, au regard de cette dernière décennie, il me semble que je reviens de (très) loin car rien ne fut facile, évident, ni passablement prédestiné. Cela aurait pu rester très longtemps inchangé, et, pourrait-on dire, gâché ?
C’est ainsi à soi de faire advenir les choses. Et pour cela, il faut être animé par un feu sacré, et être persévérant.

Si jamais ce parcours (encore partiel) démontre quelque chose qui vous inspire, vous booste, vous motive sur le vôtre propre, j’en serais très heureux. C’est d’ailleurs pour cela que je fais cet effort d’écriture.

Ce qui est décrit ici n’est qu’une facette de ma vie. Car il y a d’autres aspects, plus atypiques, qui participent de ce cheminement.
Ce n’est pas qu’une question de « musique », qui est plus un vecteur de réalisation (et de transmission) parmi d’autres, qu’une finalité en soi. Une forme de spiritualité, d’idéal personnel, d’ouvrage humain, est également à l’arrière-plan de tout cela. Un jour, j’en parlerai ! 

Mais la Joie, et ce qui vous met en joie, en paix, quoi que ce soit, est, je crois, un des indicateurs les plus fiables, simples et directs qu’il faille observer.

Alors, suivez votre joie !

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